Ville & Campagne – Spécial Provence – CHARLES CARSON SA VIE, SON OEUVRE

Ville & Campagne – Spécial Provence – CHARLES CARSON SA VIE, SON OEUVRE (Couverture)

Parution: Ville & Campagne
Spécial Provence
Vol. 4 No 1

CHARLES CARSON SA VIE, SON OEUVRE

Pour le premier numéro de L’ART DE VIVRE Hors Série, nous avons désiré rendre hommage au parcours d’un maître canadien de l’art contemporain, créateur du carsonisme, Charles Carson.

Cette biographie sur Charles Carson s’imposait naturellement afin de révéler l’homme et son œuvre, comprendre ce qu’il a fallu à cet artiste de persistance, de détermination pour atteindre un sommet dans l’Art.

Son cheminement artistique, qu’il soit lié ou pas à sa vie personnelle, a donné une peinture vivante qui surprend le néophyte par la clarté de sa forme, se singularise par sa force, son originalité et sa vivacité.

Ville & Campagne – Spécial Provence – CHARLES CARSON SA VIE, SON OEUVRE, page 34

Charles Carson a 50 ans. Les trois décennies passées ont été fructueuses; l’artiste a consacré le meilleur de lui-même à peaufiner sa technique. La plus grande partie de son temps et de son énergie a servi à développer une écriture personnelle.

Il est indispensable que l’on se penche sur son processus de création, même si une grande part de celui-ci appartient au mystère.
Qu’en est-il de son style? Il lui appartient en propre comme celui d’un écrivain ou d’un compositeur de musique. Il n’a eu de cesse au cours de ces années de chercher, au-delà des modes picturales, car la mode voile le regard, au-delà des frontières de l’art, une nouvelle façon d’imaginer le monde. Il a exploré un langage différent, rafraîchi, éminemment imaginatif, et offert à celui qui le découvre une bouffée d’air pur. Depuis le début, il a voulu se démarquer, sortir des sentiers battus en vue de laisser son empreinte à l’art contemporain.
Des explorations qui se sont poursuivies et se poursuivent encore, avec une force extraordinaire d’entêtement et de vision, parfois dans la plus grande solitude, à travers les aléas de l’existence, mais toujours avec la discipline qu’impose la pratique d’un art.

Des explorations qui se sont poursuivies et se poursuivent encore, avec une force extraordinaire d’entêtement et de vision, parfois dans la plus grande solitude, à travers les aléas de l’existence, mais toujours avec la discipline qu’impose la pratique d’un art.
Carson est aujourd’hui une valeur sûre dans le paysage des arts canadiens et sur le plan international. Sa signature est garante d’un talent qui ne se dément pas, suscitant la reconnaissance louangeuse, l’admiration sans équivoque. La réputation de l’artiste n’est pas surfaite, car son œuvre est à la fois universelle et intemporelle.

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Avec nombre d’années à venir encore à créer, ses tableaux vont atteindre indubitablement, sur le plan de leur valeur marchande, les plus hauts sommets. Pour l’amateur de statistiques : en 2008, le Dictionnaire Drouot Cotation, Paris (ISBN: 978-2-9524215-2-2) rapportait que la valeur de certaines œuvres de Charles Carson atteignait 150 000 € sur le marché international de l’art. Chacune de ses expositions au cours des dernières années, dans de nombreux pays du monde, a permis aux collectionneurs de suivre son évolution et de s’en réjouir. Plusieurs d’entre eux n’ont pu résister à l’envie de posséder un de ses tableaux, notamment Bill Clinton, ex-président des États-Unis.
Finalement, comme toute idée qui jaillit du volcan du subconscient à travers un magma de gestes et de réflexions, il est parvenu à perfectionner une technique remarquée, étudiée, décodée par les experts et historiens d’art.
Dès 1990, Louis Bruens, historien, écrivain, et expert en art, a été l’un des premiers à affirmer que la manière de peindre de l’artiste, au-delà de l’époque et des traditions, méritait son propre titre. Il reconnaissait l’originalité du style « Carson » et en faisait l’éloge dans une brillante analyse.
« La peinture au sujet de laquelle je m’exprime ici écrit-il, que l’on peut aisément qualifier de contemporaine, ne relève ni de l’impression-nisme, ni du surréalisme ou d’autres définitions en “isme”; elle s’inscrit dans un ordre de valeur totalement différent des tendances, des genres et styles que l’on retrouve généralement sur le marché de l’art. À mon avis, il s’agit donc d’une peinture véritablement distincte de tout ce qui s’est fait, et de tout ce qui se fait à notre époque, et depuis longtemps… »

Il conclut : « Carson, un nouvel “isme”. »

Pour sa part, Guy Robert (1933-2000), historien, écrivain, éditeur et fondateur du Musée d’art contemporain de Montréal en 1964, publiait en 1992 sa propre analyse objective.
« […] Aucune étiquette des “ismes” bien connus dans la pagaille de l’art contemporain ne semble pouvoir y adhérer, et je devrai donc me résigner, d’ailleurs avec grand soulagement, à nommer ce style : le carsonisme! »

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Il poursuivait ailleurs ses observations :
« En ma qualité d’expert et d’historien en art mon impression initiale, en observant avec grand plaisir un ensemble important des œuvres mêmes de l’artiste, en fut une de fraîcheur, de dynamisme, de rythme : fraîcheur et vivacité de la palette, dynamisme et variété des compositions, rythme qui anime chaque segment des œuvres, un peu comme dans le meilleur jazz où le sens de l’improvisation dilate merveilleusement la structure instinctive de la mélodie et l’anime de sa syntaxe syncopée, ou, si l’on préfère, comme dans les sonates de Scarlatti et les concertos de Vivaldi, où variations et modulations fondent à la fois l’ordonnance et les subtilités de l’œuvre.
Anne RICHER, est journaliste à la Presse depuis 1968. Elle a été titulaire de nombreux dossiers dont ceux de la Condition féminine, de la mode, etc. En 1991, elle entreprend à la une du journal une chronique qui deviendra l’une des plus lues de la presse montréalaise: Anne Richer rencontre … Depuis cinq ans, elle est en majeure partie responsable, dans l’édition du dimanche, de la Personnalité de la semaine.

Ces dernières années, elle a dressé le portrait de plus d’une centaine d’hommes et femmes, bâtisseurs et rassembleurs, leaders et héros de notre temps entre autres; Pierre Bourgault, Pierre Bourque, Edith Butler, Michel Courtemanche, Yvon Deschamps, Diane Dufresne, Charles Dutoit, Sylvie Fréchette, Agnès Grossman, Pierre Marc Johnson, Andrée Lachapelle, Phyllis Lambert, Roger D. Landry, Robert LaPalme, Joël Le Bigot, Daniel Lemire, Suzanne Lévesque, Doris Lussier, Simonne Monet-Chartrand, Lise Payette, Lorraine Pintal, Jean-Claude Poitras, Jacques Proulx, Andrée Ruffo, Marcel de la Sablonnière, Alain St-Germain, Richard Séguin, Michèle Thibodeau-DeGuire, Michel Tremblay, Mgr Jean-Claude Turcote, Gilles Vigneault et plusieurs autres…
Un peintre est un créateur de beauté. Charles Carson se consacre à cette mission depuis plus de 30 ans et sa peinture réjouit à la fois les yeux et l’âme. La couleur éclate en feu d’artifice! Les formes se fragmentent comme un kaléidoscope. Mais qui est donc ce peintre logé dans un clair-obscur, aimé et mal connu? Qui est donc l’homme discret, dont la vie pourtant recèle des rebondissements quelquefois dramatiques et qui ne cesse jamais de donner une œuvre inspirante.

Anne Richer nous révèle un être surprenant et attachant. Un peintre sans frontière, né au Québec, qui a vécu 10 ans en Amérique du Sud et qui n’a jamais cessé de vouloir rendre heureux par sa peinture. Reconnu comme l’un des peintres marquants de sa génération, il a créé un langage pictural que des experts ont nommé en son nom : carsonisme. La démesure suit son cheminement.
Il faut connaître chez Carson comme chez tout grand artiste, le processus de sa créativité. Et c’est souvent dans les méandres de l’enfance de l’homme, en découvrant les premières années où le caractère s’est forgé, que l’amateur d’art saisira mieux l’émotion de son regard sur l’œuvre de l’artiste.