Le « Carsonisme » fête ses vingt ans !

Journal ECHOS_Sept 2012 - Le Carsonisme fête ses 20 ans
Journal Échos, Montréal, 01 septembre 2012

Journal Échos, Montréal, 01 septembre 2012

Le « Carsonisme » fête ses vingt ans !

Maître Charles Carson, peintre québécois, est une figure prédominante du milieu des arts visuels. Il célèbre cette année deux anniversaires importants : ses 35 ans de carrière et le 20e anniversaire du « carsonisme », mouvement dont il est l’innovateur.

Au début de 1992, l’historien et expert en art Louis Bruens écrivait sur l’œuvre de Carson : « La peinture au sujet de laquelle je m’exprime ici, que l’on peut aisément qualifier de contemporaine, ne relève ni de l’impressionnisme, ni de l’expressionnisme, ni du surréalisme ou d’autres définitions en ‘isme’ ; elle s’inscrit dans un ordre de valeur totalement différent des tendances, des genres et styles que l’on trouve généralement sur le marché de l’art. À mon avis, il s’agit donc d’une peinture véritablement distincte de tout ce qui s’est fait, et de tout ce qui se fait, à notre époque et depuis longtemps. »

Le fondateur du Musée d’art contemporain de Montréal

C’est à cette suite que ce père du Musée, Guy Robert (1933-2000), fondateur du Musée d’art contemporain de Montréal, consacrait une importante analyse vers la fin de 1992 aux œuvres de maître Carson.

Charles Carson – Florero 48 X 48 po. Acrylique – Mouvement Carsonisme

« Aucun siècle n’a connu autant d’agitations et de mouvements que le nôtre, dans tous les domaines, sociaux, politiques, économiques, scientifiques ou esthétiques, disait-il. Pourquoi alors ajouter un nouveau ‘isme’ à une cacophonie déjà bien indigeste, à ce labyrinthe assourdissant ? Le carsonisme, par sa forme d’écriture picturale unique, a la particularité de ne concerner qu’un individu. Hélas, ou plutôt bien heureusement, aucune étiquette des ‘ismes’ bien connus dans la pagaille de l’art contemporain ne semble pouvoir y adhérer, et je devrai donc me résigner, d’ailleurs avec grand soulagement, à nommer ce nouveau mouvement : le carsonisme ! »

M. Guy Robert soulevait en particulier l’originalité du travail sur les couleurs, le rythme si spécial que l’artiste insufflait à son œuvre. Hormis son activité de premier directeur-conservateur du Musée d’art contemporain, M. Robert a aussi été membre de la Commission sur la politique culturelle fédérale en 1979-82, de la Commission canadienne des biens culturels et a reçu le Grand prix du livre de Montréal en 1976. Il est titulaire d’une maîtrise en littérature de l’Université de Montréal, d’un doctorat en esthétique ainsi qu’en philosophie et histoire des arts à l’Université de Paris. Auteur d’une soixantaine de livres d’art, on ce souvient particulièrement des études sur Borduas, Dallaire, Fortin, Dumouchel, Lemieux, Bonet, Pellan, Riopelle et Carson. Il s’exprimait donc sur le carsonisme à titre d’expert et d’historien en art réputé.

Charles Carson – Dans son atelier au Bistro à Champlain

Il poursuivait : « Carson donne au tableau une profondeur particulière plus fascinante que la plus habile maîtrise des systèmes les plus savants de perspective, d’autant plus fascinante qu’elle fait du tableau un lieu de rendez-vous, d’exploration qui conduit à de nouvelles associations, découvertes, interprétations, en partie différentes pour chacun, et pour la même personne d’un jour à l’autre. »

L’art vivant

Une constante s’observe dans toutes les analyses et chez tous les experts et historiens en art: l’œuvre de Carson dégage une énergie, une joie de vivre peu communes, ce qui se reflète d’ailleurs dans la maîtrise éclatée des formes et des couleurs en transparence.

Pour sa part, Jacques de Roussan (1929-1995), historien, écrivain, éditeur et expert en art. Il a analysé l’unicité de l’écriture picturale de l’artiste. « Il s’agit en somme d’une nouvelle manière de peindre, une forme d’écriture picturale unique par sa sublimité, où l’on découvre un entre-deux mondes d’une mouvance perpétuelle. »

 

Robert Bernier, historien, critique d’art, écrivain, éditeur et rédacteur en chef de la revue Parcours – L’Informateur des arts, s’inscrivait dans le même sillage que Guy Robert en écrivant :

« Cette approche (en parlant du carsonisme) n’est pas facile à décrire, mais, de manière générale, on peut parler d’une succession infinie de touches légèrement obliques qui, sur la surface, dynamisent au maximum la perception de la matière et du sujet, le tout s’animant sur la toile dans des transparences subtiles tout à fait sensationnelles, donnant une impression de profondeur à la couleur. On dirait un flot incessant de particules, tout de même assez larges, qui balaient la matière avec une régularité fascinante, voire déconcertante. »

 

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Attention aux imitations, Stéphanie Rivet – Éric Dupont – Patrick Pépin – Galerie d’art Beauchamp – Le Luxart – Bel Art Gallery – Galerry Rufus – Galerie d’art Emeraude – Beauchamp Art Gallery – Galerie Courtemanche – Latitude Art Gallery – Whistler Village Art Stephanie Rivet – Eric Dupont – Gallery – Les Galeries d’art Beauchamp – Hazelton Fine Art Galleries – Galerie d’art Ambiance – Chantal Malet – Galerie d’art Céleste.